« Variétés de conservation » Une nouvelle annexe au catalogue
« Après consultations des différents acteurs du secteur des variétés de conservation, les règlements techniques nationaux ont été publiés au journal officiel le 6 janvier 2009 » commente le ministère de l’agriculture et de la pêche dans un communiqué. Explications et réactions de la profession.
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Déclinés d’une directive européenne, le ministère de l‘agriculture et de la pêche a fait paraître dans le journal officiel du 6 janvier les règlements techniques nationaux concernant les « variétés de conservation ». Il s’agit des variétés de grande culture et de pommes de terre « naturellement adaptées à des conditions locales et régionales, et menacées d’érosion génétique ». « Ce texte encadre la commercialisation des semences de variétés anciennes constituant un patrimoine génétique important menacé de disparition » explique le ministère.
« Soutenir le développement des variétés anciennes »
Grande échelle et proximité, le débat ne s'arrête jamais. (© Terre-net Média) |
Pour le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis), cet arrêté constitue une avancée majeure : « Le catalogue et l’adaptation des critères permettant aux variétés d’y être inscrites sont les meilleurs moyens de répondre aux besoin des utilisateurs et aux attentes de la société ».
« Les condamnent à disparaître »
Pour le Réseau semences paysannes cette autorisation « reste limitée aux variétés anciennes, produites à de très faibles volumes, dans des aires géographiques limitées et dans le respect des règles d’homogénéité et de stabilité qui permettent aux semenciers de s’approprier une variété avec un certificat d’obtention végétale. »
Le Réseau regrette que toutes les variétés « population » conservées par les « paysans », qui ne sont pas homogènes et stables, ne soient et ne puissent « pas être inscrites au catalogue officiel ». Il déplore d’autant plus que « tout échange de leurs semences soit interdit ». Ce qui selon lui « les condamne à disparaître ».
Le Réseau estime que le ministère va à l’encontre des engagements pris lors de la loi Grenelle 1, alors que celui-ci estime « soutenir le développement des variétés anciennes menacées de disparitions », tout comme le Gnis.
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